annevaillant
Plus rose que La Rose
Le 28/08/2022
Autour de la maison de grand-mère, un pré il y a. Au fond du pré, un buisson il y a. En guirlande du sentier qui conduit à la maison puis se perd dans le bois.
Longtemps le buisson fut une ligne de roses. Aujourd'hui il n'est plus qu'un enchevêtrement de squelettes tressés drus que même le soleil, ce sacré vieux soleil qui faisait de chaque feuille oscillante dans l'air un miroir, ne s'y hasarde plus. L'oubli l'a tué.
Aujourd'hui la maison de grand-mère, c'est ma maison. Au début de chaque saison, je la rerouve pour quelques jours. Demain, ce sera Noël. Mon premier travail est d'aller chercher des bûches pour garnir la cheminée. La porte du bûcher sitôt refermeée et mes yeux se portent alentour et rencontrent le buisson. Et qu'y vois-je? Une écume de poussières, vertes et roses, d'un vert plus vert que le vert, d'un rose plus rose que le rose, comme sur la toile de Turner.
Ai-je rêvé? Et je rentre. Et j'oublie.
Très tôt le lendemain je retourne au bûcher. Sa porte sitôt refermée et mes yeux se posent sur le buisson. Et que vois-je? Sur du vert, un vert plus vert que le vert...Une rose! Rien qu'une rose. Plus rose que le rose. Et quand j'approche ma main pour la toucher elle s'habille d'un manteau de givre, l'enveloppant.
Aije rêvé? Et je rentre. Et j'oublie.
Aux premiers soleils d'avril, je suis sur le chemin de la maison. Au premier mètre parcouru, un vent se lève brusquement et en un tourbillon, l'auto disparaît dans un ouragan de larmes vertes et roses, d'un vert plus vert que le vert, d'un rose plus rose que La Rose.... L'échevelant.
Longtemps le buisson fut une ligne de roses. Aujourd'hui il n'est plus qu'un enchevêtrement de squelettes tressés drus que même le soleil, ce sacré vieux soleil qui faisait de chaque feuille oscillante dans l'air un miroir, ne s'y hasarde plus. L'oubli l'a tué.
Aujourd'hui la maison de grand-mère, c'est ma maison. Au début de chaque saison, je la rerouve pour quelques jours. Demain, ce sera Noël. Mon premier travail est d'aller chercher des bûches pour garnir la cheminée. La porte du bûcher sitôt refermeée et mes yeux se portent alentour et rencontrent le buisson. Et qu'y vois-je? Une écume de poussières, vertes et roses, d'un vert plus vert que le vert, d'un rose plus rose que le rose, comme sur la toile de Turner.
Ai-je rêvé? Et je rentre. Et j'oublie.
Très tôt le lendemain je retourne au bûcher. Sa porte sitôt refermée et mes yeux se posent sur le buisson. Et que vois-je? Sur du vert, un vert plus vert que le vert...Une rose! Rien qu'une rose. Plus rose que le rose. Et quand j'approche ma main pour la toucher elle s'habille d'un manteau de givre, l'enveloppant.
Aije rêvé? Et je rentre. Et j'oublie.
Aux premiers soleils d'avril, je suis sur le chemin de la maison. Au premier mètre parcouru, un vent se lève brusquement et en un tourbillon, l'auto disparaît dans un ouragan de larmes vertes et roses, d'un vert plus vert que le vert, d'un rose plus rose que La Rose.... L'échevelant.
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Une femme
Le 28/08/2022
Depuis hier, c'est le printemps. Le soleil se lève dans un ciel sans nuages. Je m'abandonne à la douce clarté qui s'affirme au fil des minutes. J'ouvre la fenêtre doucement, surveille le silence pour ne pas rompre les derniers bruits de la nuit. Je reste un moment immobile quand soudain un violon s'accord au la du diapason. Et quelques gammes et arpèges enflamment mon souvenir.
C'était sur Crin-Crin jaune juste avant que se perdent les dernières rumeurs du jour. Je jouais pendant que se dénouaient mes cheveux en mèches, que la femme lissait avec tendresse, le regard porté haut, le sourire balayant tout l'espace. Elle était en voyage. Le voyage de sa vie. Chaque jour le même. Je crois qu'elle ne vivait que pour ce moment.
Cette femme, c'était ma mère.
C'était sur Crin-Crin jaune juste avant que se perdent les dernières rumeurs du jour. Je jouais pendant que se dénouaient mes cheveux en mèches, que la femme lissait avec tendresse, le regard porté haut, le sourire balayant tout l'espace. Elle était en voyage. Le voyage de sa vie. Chaque jour le même. Je crois qu'elle ne vivait que pour ce moment.
Cette femme, c'était ma mère.
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Le zinc
Le 31/03/2020
Le soir
quand la vague s'est éteinte
l'homme seul
cloué à un tabouret tournant
se trempe dans l'alcool
quand un souffle de l'esprit ... Une aura
dédramatise le jeu
alors au zinc! Il se confesse
où la parole habite encore l'horloge. (mars 2020)
quand la vague s'est éteinte
l'homme seul
cloué à un tabouret tournant
se trempe dans l'alcool
quand un souffle de l'esprit ... Une aura
dédramatise le jeu
alors au zinc! Il se confesse
où la parole habite encore l'horloge. (mars 2020)
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Viendra-t-il
Le 31/03/2020
La femme seule
espère et désespère
à tue-tête
viendra-t-il le prince de ses pensées
viendra-t-il pour un saut à la corde à danser
viendra-t-il pour une nuit incertaine
viendra-t-il pour toujours résoudre l'équation
viendra-t-il seulement
elle part en voyage
se glisse dans le livre
identifiée au personnage l'immaginaire prend le pas
elle s'en nourrit
le voile se lève
et le masque tombe(mars 2O20)
espère et désespère
à tue-tête
viendra-t-il le prince de ses pensées
viendra-t-il pour un saut à la corde à danser
viendra-t-il pour une nuit incertaine
viendra-t-il pour toujours résoudre l'équation
viendra-t-il seulement
elle part en voyage
se glisse dans le livre
identifiée au personnage l'immaginaire prend le pas
elle s'en nourrit
le voile se lève
et le masque tombe(mars 2O20)
Et ben! Je m'en souviendrai de cette planète*
Le 31/03/2020
Pas un bruit sur la lande
pas un bruit sur la ville
désert... liberté
mais il y a la boîte à dires
le langage universel
mensonges! vérités!
vérités fausses vérités fardées
poudres de perlinpinpin
jeux d'hommerie
dans une boucle bien ficelée
où la fièvre baisse
les coeurs s'épuisent
les esprits s'arasent
continuer à vivre
comment! dîtes-moi. dîtes-moi
quand on n'a personne à qui parler
sinon à se parler
se parler à soi-même avec des mots
des mots qui sont les siens
dès l'heure de la cardamome
de sa vitre à l'horizon
lplus solitaire qu'un poteau télégraphique
plus nue qu'ujn lombric sur la terre labourée
grives bergeronnettes à vos marques, l'heure a sonné
tarins pinsons rejoingnez l'orchestre, et n'oubliez pas vos violons pour jouer la tarentelle
de tarentelle en tarentelle
la tarentelle des tarentules
et vous les abeilles quand la chlorophylle photosynthèse ... A vos pissenlits
pour un monde qui s'appartient
la musdlière au clou (31 mars 2020)
(nota : le titre a été emprunté à Alphonse de Villiers de l'Isle Adam)
pas un bruit sur la ville
désert... liberté
mais il y a la boîte à dires
le langage universel
mensonges! vérités!
vérités fausses vérités fardées
poudres de perlinpinpin
jeux d'hommerie
dans une boucle bien ficelée
où la fièvre baisse
les coeurs s'épuisent
les esprits s'arasent
continuer à vivre
comment! dîtes-moi. dîtes-moi
quand on n'a personne à qui parler
sinon à se parler
se parler à soi-même avec des mots
des mots qui sont les siens
dès l'heure de la cardamome
de sa vitre à l'horizon
lplus solitaire qu'un poteau télégraphique
plus nue qu'ujn lombric sur la terre labourée
grives bergeronnettes à vos marques, l'heure a sonné
tarins pinsons rejoingnez l'orchestre, et n'oubliez pas vos violons pour jouer la tarentelle
de tarentelle en tarentelle
la tarentelle des tarentules
et vous les abeilles quand la chlorophylle photosynthèse ... A vos pissenlits
pour un monde qui s'appartient
la musdlière au clou (31 mars 2020)
(nota : le titre a été emprunté à Alphonse de Villiers de l'Isle Adam)
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Bien sûr qu'il viendra, peut être pas "pour un saut à la corde", mais pour "une nuit incertaine" sûrement en souhaitant que cette nuit restera gravée dans leurs mémoires. comme elle le personnage imaginaire prendra le pas. Très joli texte qui me laisse réveur